L’avènement de la lenteur

Journée de la lenteur

Aujourd’hui, j’ai décidé de prendre mon temps pour écrire cet article, c’est pourquoi il paraît seulement ce soir. Journée de la lenteur oblige ! Et on peut bien se le permettre pendant le jour le plus long de l’année !

Journée de la lenteur

Prendre son temps, une philosophie

La meilleure façon de célébrer la journée de la lenteur, paraît-il, serai de respirer profondément et de regarder les nuages.

Cette journée, d’origine québécoise, est célébrée depuis 2001. Elle prône le fait de prendre son temps pour faire ce qu’on a à faire, ou encore mieux, prendre son temps pour regarder le temps passer. Au sein de notre société, nous voulons tout aire, et surtout réussir à tout faire. C’est pourquoi il existe un décalage constant entre ce que nous attendons de la vie et ce que nous en obtenons réellement. Nous avons donc le sentiment de ne jamais avoir assez de temps.

Et la lenteur a bien des vertus !

Manger mieux

Notre cerveau a besoin de 20 minutes pour réaliser qu’on a mangé, le temps que les intestins fassent leur travail et lui envoient leur signal. Il faut donc laisser le temps à notre cerveau d’intégrer qu’on mange pour que l’on puisse se rendre compte qu’on a un peu abusé sur la quantité. Cela nous permettrait d’éviter de trop manger et, par conséquent, de prendre du poids.

La règle, c’est alors de prendre son temps à table. Rien de bien compliqué en fin de compte, il suffit d’y penser, et de s’y habituer petit à petit. Manger avant d’avoir trop faim, bien mâcher, manger à son rythme et non à celui des autres, autant de petits gestes qui seraient bénéfiques pour notre santé.

Développer sa créativité

La plupart du temps, nous avons une multitude de projets qui s’enchaînent. Mais on se sent aussi fatigué, avec la sensation de ne pas avoir assez de temps pour soi. Et si on décidait d’écouter notre corps et de partir se balader plutôt que de penser sans cesse à ces projets ?

On se sentira sans doute coupable au début, comme la plupart des gens le sont lorsqu’ils décident de répondre au besoin de ralentir de leurs corps. Mais après, au fur et à mesure, l’esprit se vide, on est plus serein. En conséquence, on se détend, et on peut ensuite se sentir inspiré… jusqu’à être surprise par la qualité du travail que l’on a fourni.

Révéler son plaisir et sa sensualité

Ralentir la cadence, se focaliser sur ses sensations, sur son partenaire, sur l’instant présent, ce sont les défis du « slow sex ».

Plutôt que de  faire l’amour de façon « quickee », l’objectif du slow sex est de ressentir les nuances de plaisir les plus subtiles tout au long de l’acte. C’est faire l’amour lentement et en pleine conscience… Et surtout pas interrompu par un téléphone qui vibre ! C’est la meilleure façon de renouer avec l’autre et avec sa propre sensualité. Alors soyez lent, et aidez-vous d’un carré de chocolat pour l’instant aphrodisiaque.

Lenteur rime avec bonheur

Flâner, être bien, ici et maintenant, partager un repas avec un ami, bouquiner à l’ombre d’un arbre, profiter des derniers rayons de soleil, se promener au bord de l’eau. Ce sont toutes ces petites choses, pourtant si simples, qui peuvent améliorer notre quotidien et nous rendre heureux. Il suffit de prendre le temps, de se concentrer sur nos actions, sur l’environnement, sur les autres.

« Hâte-toi lentement » (Auguste)

Et non, nous ne prenons pas assez le temps. Quand on ne travaille pas, on est dans les transports, les yeux rivés sur nos objets connectés. Pourtant, agir dans la précipitation n’annonce rien de bon.

Pourquoi alors ne pas se détendre, s’écouter ? La lenteur a des bienfaits : elle améliore l’écoute, la patience, l’attention et le discernement. Elle permet de prendre du recul sur notre quotidien, mais aussi sur les modèles qu’on nous impose. C’est la voie d’apprentissage de la liberté. La lenteur, c’est aussi réfléchir, peser le pour et le contre. Par conséquent, c’est la clé pour savoir ce que nous souhaitons vraiment dans la vie.

Alors déconnectons-nous, ou plutôt reconnectons-nous avec les autres et à nous-mêmes. Prenons le temps de respirer, de nous relâcher. Gandhi le disait déjà : « Il y a plus à faire de la vie, que d’augmenter sa vitesse ».

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